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Revue Mai 2025: +7.77%

Exploration des on-chain loans pour ajouter un effet de levier

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Singafrog Finance
Jun 10, 2025
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Bon, finalement j’ai viré Claude qui m’a menti effrontément (c’est ça, la singularité 🙄 ?) et embauché ChatGPT pour poursuivre la refonte de mon tracker personnel… ChatGPT me semble un peu meilleur, mais aussi étonnement plus buté 🫏, insistant sur des formules compliquées quand parfois la simplicité fonctionne mieux.

J’ai donc pu ajouter la performance year-to-date et à 12 mois roulants dans mes tableaux, toujours comparée aux grands index.

Nous finissons le mois avec une courte surperformance (+7.77%) vs le S&P500 (+6.14%). Year to date un petit peu à la traine (-2.29% vs +0.51%), et le 12 mois on va l’oublier un moment car il me fait mal aux yeux 🥶.

Deux points de discussion pour cette mensuelle : BTC-ETH ou la diversification intra-crypto, et les prêts collatéralisés sur la blockchain (on-chain loans). Bref si vous n’aimez pas les crypto vous pouvez attendre la prochaine newsletter 😆.

Tout n’est pas “up-only” dans les cryptomonnaies

Le fait marquant dans l’univers crypto ces 12 derniers mois, c’est quand même ce coup de ciseaux dans la performance d’ethereum, souvent surnommé “the world computer” pour sa décentralisation poussée et sa capacité à être programmé à l’envie. Et c’est un bon rappel que même (surtout ?) à l’intérieur d’un secteur naissant, il faut continuer de diversifier son portefeuille pour éviter les grains.

Le cas d’ethereum est fascinant : technologie décentralisée par excellence, cette blockchain est la plus utilisée dans les grands use cases de la crypto, que ce soit la finance décentralisée (defi), l’art et les objets collectionables (NFT), ou ce que les institutionnels appellent les actifs du monde réel (RWA pour real world assets - en gros, la tokénisation ou découpe à l’atome de bonds, d’actions, de titres de propriété ou de créance).

D’un point de vue réseau, justement, ethereum reste le plus résilient par son nombre de noeuds actifs (nodes). Comme Internet, plus on a d’espaces qui stockent et / ou valident les transactions, plus le réseau dans son ensemble est résistant (à la censure, aux piratages, aux problèmes techniques). Solana qui est le grand concurrent d’Ethereum est plus centralisé, et a ainsi “failli” une 15aine de fois depuis 2022. Concrètement, les actifs qu’on y aura mis peuvent être inaccessibles pendant une durée plus ou moins longue. Pas exactement la promesse de contrôle total sur ses actifs que les blockchains proposent en général.

On le voit d’ailleurs sur le nombre de nodes de manière générale, et sur les validators en particulier : il s’agit d’une partie des noeuds du réseau qui vérifie et valide les transaction (pour que la blockchain reste clean, et les validators tirent des fees de cette activité). Avec plus d’un million de validators (vs 4500 pour Solana), ethereum sera dur à abattre.

Ethereum s’est malgré tout laissé dépasser sur sa droite par Solana - qui mise et réussit plutôt bien son pari d’être la blockchain et crypto de référence pour les consumer apps (aka les memecoins, et oui…), et sur sa gauche par le bitcoin qui bien malgré lui est désormais au centre des stratégies de bitcoin treasury comme avec Strategy (anciennement Microstrategy) de Michael Saylor.

Le principe est simple, et dangereux : des entreprises côtées (donc hyper liquides et accessibles à presque tout le monde développé) achètent des bitcoins pour les mettre dans leur balance sheet. La version agressive de cette stratégie est d’utiliser cette position pour émettre de la dette ou de nouvelles actions, dont les proceeds vont servir à racheter encore + de bitcoins.

Michael Saylor's Strategy buys Bitcoin dip with $1.9B purchase —  TradingView News

Le cas de Strategy est le plus risqué, avec près de 580,000 bitcoins acquis, pour une valeur totale actuelle de 64 milliards de dollars (la boite valait 150 millions avant ses premiers achats 😅). Les acquéreurs de l’action MSTR sur-paient aujourd’hui 63% + cher l’accès aux bitcoins possédés par l’entreprise… et l’action MSTR a fait près de 3x mieux que le prix du bitcoin sur l’année écoulée (+145% vs +57%). La crainte est qu’en cas de retournement, ce joli chateau de cartes se cassent la figure et les porteurs avec #rekt.

On pourrait presque reprocher à Ethereum et sa fondation d’être trop conservateurs, mais on peut aussi voir leur approche comme celle qui fait le plus de sens sur le long-terme. Vitalik Buterin, le co-fondateur célèbre de cette “blockchain #2” après celle du bitcoin, a récemment pris le taureau par les cornes et l’on commence à voir un rattrapage du prix d’ETH vis à vis du BTC.

Le graphique ci-dessus montre qu’au pic de la NFT-mania (2021-2022), ethereum avait bel et bien trouvé sa “killer app”, et il fallait 10eth seulement pour 1btc… après avoir chuté à 50eth pour 1btc, on revient vers les 40eth/btc, mais c’est encore loin de l’âge d’or 🥲.

Tout ceci pour dire qu’il n’est pas évident de miser sur le bon cheval. Aujourd’hui les majors des crypto restent btc, eth et solana, ne pas en avoir, ou n’en avoir qu’une des trois c’est plutôt risqué.

Il faut garder un oeil sur la prochaine vague de candidats :

  • Hyperliquid (ticker: $hype) qui avec ses perps décentralisés a réussi à générer plus de revenus qu’Ethereum sur 7 jours.

  • $xrp, la cryptomonnaie #4 par market cap a aussi le vent en poupe grâce à sa très forte américanéité (eh oui, ça compte désormais !) et le déploiement de son EVM (une blockchain comme celle d’ethereum, programmable) cette année.

  • $ton, enfin, le token de Telegram pourrait être un bon candidat aussi, aujourd’hui peu utilisé, il suffirait de pas grand chose pour que cette crypto trouve un use case naturel auprès du milliards d’utilisateurs actifs de la plateforme - une distribution tout bonnement imbattable.

Prêts on-chain : un effet de levier soft ?

Dans ma partie crypto, il y a en gros trois compartiments :

  • Les NFTs d’art - pas très différents d’une collection d’art.

  • Les majors (btc, eth, sol), parfois mises sur des plateformes de staking ou d’algo-trading, mais le risque n’en vaut pas toujours la peine.

  • Les stablecoins : des équivalents d’USD (USDC/USDT) que je mets sur Pendle pour générer 15% d’intérêts par an de manière liquide et sans trop de risque (pas de leverage, pas de lock-up, pas de points et autres tokens bizarres)

Jusqu’à il y a peu, j’étais farouchement opposé à toute forme de leverage et d’emprunt pour investir - sentant, de manière intuitive, que c’est le début des embrouilles. Par exemple sur Hyperliquid, on ne fait QUE du leverage à gogo, comme ci-dessous : on mise sur des paires d’actifs avec minimum 10x de leverage, et jusqu’à 40x (oui, ça veut dire qu’un trader peut miser 40x sa mise de départ sur le mouvement de ces paires).

En même temps, cela signifie notamment pour les majors - pour lesquels la stratégie est de garder sur du long terme sans rien faire - qu’ils deviennent des assets improductifs (la hantise de Warren Buffet) et qui sont voués à le rester. J’ai fini par trouver une sorte de voie médiane entre le yolo gambling à la Hyperliquid et la passivité énervante (quand on aime le risque 😛) des majors.

Les deux plateformes que j’ai testées au mois de mai permettent, en gros, d’obtenir un prêt en mettant en garantie ces majors :

  • Sur Morpho, une app qui utilise ethereum (et qui est intégrée un peu partout comme chez Coinbase par ex, donc legit et solide), on peut déposer du btc, et avoir un prêt en stablecoins d’une valeur maximale de 90% de l’asset déposé.

  • Sur Kamino Finance, une app similaire et leader dans la defi sur Solana, on peut déposer ses Solana, et faire pareil, lever jusqu’à 75% de la valeur correspondante en USDC ou autres stablecoins.

L’avantage : on garde les majors (même s’ils sont techniquement “bloqués” chez Morpho ou Kamino jusqu’à ce qu’on rembourse le prêt), et on peut faire fructifier les USDC ailleurs, sur Pendle par exemple pour rester dans les plateformes defi les plus établies.

On peut aussi racheter le même coin (déposer son btc, récupérer de l’usdc, racheter du btc avec) si l’on a une forte conviction. Par exemple,

  • 1btc mis en dépôt chez Morpho (= $110k au cours du jour)

  • $55000 de prêt (on peut aller plus haut, mais ce n’est pas recommandé) à 3-4% d’intérêt annuel

  • Avec les $55000, on achète 0.5btc, la boucle est bouclée

Pour $1925/an, on obtient donc 0.5btc, au vu des 15 dernières années de cours et des vents porteurs, c’est un risque très faible, et très peu couteux.

Voilà pour les explorations du mois !

Le portfolio complet est disponible pour les abonnés payants ci-dessous.

Bonne lecture !

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