J’ai vraiment failli lâcher l’affaire… et même insulté ce diable de Claude après qu’il m’a servi une entourloupe de trop. Mais j’ai tenu bon et j’ai enfin réparé ma spreadsheet-vieille-de-10-ans-et-que-deux-potes-avaient-bricolé-mais-c-était-quand-même-bien-cassé 😃 !
Résultat : pour l’instant, de la donnée partielle pour le coup de rétroviseur à 12 mois (ça sera réglé le mois prochain avec l’import / clean-up de tout mon historique…), et surtout, beaucoup plus facile désormais de suivre mes actifs.
Je garde l’idée du benchmark du portfolio comparativement aux grands indices qui m’intéressent - VWRA pour un panier d’action “monde”, S&P500 pour les stocks américains toujours plus dynamiques, et deux cryptomonnaies de référence, mon portefeuille étant composé d’un tiers de cryptos sous différentes formes.
Donc pour ce mois-ci, un petit coup de pouce de 1.08%, en phase avec un marché qui se cherche dans les tempêtes lancées par Trump, l’Inde et le Pakistan, et la FED qui maintient ses taux inchangés. On prend !
Les changements de catégories dans mon portefeuille
J’ai profité de ce ménage de printemps pour ré-organiser mes classes d’actif et ai retouché un peu les catégories dans ce sens :
“Stocks” devient “Public equities” : actions cotées. Un tout petit changement de territoire pour le cash “libre” sur Interactive Brokers qui repasse dans cette catégorie.
“Cash” devient “Retirement Funds” : il s’agit du fonds de pension singapourien (CPF) et d’une incitation fiscale pour faire baisser ses impôts en investissant dans les actions listées au SGX ou dans les robo-advisors locaux (SRS). Ces deux tiroirs étant bloqués, je les re-catégorise ainsi. C’est comme une retraite obligatoire et une retraite complémentaire, en somme.
“Crypto” ne change pas, même si je pourrais peut-être re-scinder entre la partie liquide (cryptomonnaies, produits de yield), et la partie NFT qui s’apparente plus au marché de l’art (illiquide en général, et beaucoup plus long terme).
“Alternative Investments” se sépare en deux nouvelles catégories :
“Venture Capital”, soit les investissements startups et fonds startups
“Alternative investments” : pour les trucs un peu inclassables (les fameux lopins de terre aux US que j’ai toujours sur les bras ! Au moins une date de sortie est-elle prévue et le ROI pas mauvais…).
“Real estate” ne change pas.
Au fil des semaines qui viennent, j’aurai le loisir d’ajouter plus d’informations, notamment :
la performance de chaque classe d’actifs par mois (presque fait, quelques petites pétouilles à régler)
la performance since inception, c’est à dire depuis 2016 lorsque j’ai commencé à investir ici et là : ) et derrière, le CAGR. Un peu mon grail perso et assez épineux à résoudre avec des données en formats différents à travers plusieurs spreadsheets, des choses à revoir (comme le FX).
l’impact des taux de changes sur la performance, qu’on voit très bien ces dernières semaines pour ceux qui ont du SGD, de l’EUR et de l’USD
pourquoi pas des mesures plus précises sur les entrées / sorties, soit la performance d’une décision
Mais bon, il faut quand même être hyper patient avec l’AI. Le véritable apport de cette technologie, c’est pour l’instant d’avoir UNE interface unique pour poser des questions et avoir des guidelines assez claires, voire du code / des formules (pour moi c’est le même niveau de chinois) plutôt que 40 onglets de blogueurs et tuto Youtube. En revanche, c’est toujours surprenant de voir à quel point les IA s’apparentent à des enfants de 6-7 ans : rapport à la vérité par complètement établi, candeur absolue et absence de honte quand l’IA réalise son erreur (“You are absolutely right!”), et certaines erreurs assez grossières qui peuvent faire rire ou pleurer. Je ne pense pas continuer le plan pro à 30sgd par mois au-delà de ma refonte de spreadsheet (ni appeler un prochain enfant Claude 🤣).
Les changements ce mois-ci : acquisition d’un XCOPY !
Un seul échange dans l’univers crypto : la sortie d’une ligne dans les produits de yield natifs de Pendle pour placer le même montant pour quelques semaines dans des pièces de XCOPY. X-quoi ? Allez, une histoire !
Vous le savez, mon vice principal ce sont les NFTs et notamment la partie artistique… c’est la suite assez logique d’une enfance passée dans les musées et les sites archéologiques ici et là, et de vrais coups de foudre pour “le beau”. J’avais décidé (sagement… enfin !) de rebalancer mon portefeuille crypto pour avoir moins de NFTs en raison de leur relative illiquidité et de l’exposition qui en découle à la crypto ethereum (qui n’est pas au mieux malgré son statut d’éternel numéro 2 du secteur et de “world decentralized computer”), pour plus de produits de placements plus liquides et plus sûrs car libellés soit en bitcoin - moins volatile désormais et surtout toujours moins volatile que n’importe quelle autre crypto - soit en stablecoins (en gros, des ersatz d’USD qui proposent assez facilement des rendements à 10-15% l’année, faire un tour sur Pendle si pas encore fait !).
Dans mes dernières frénésies crypto-artistiques il y avait le cas de Cents, cette collection vraiment bluffante de 10,000 pennies inscrits sur la blockchain bitcoin (dont l’artiste de génie Rutherford Chang a d’ailleurs passé l’arme à gauche subitement et bien tristement).
XCOPY n’est pas vraiment un artiste nouveau - il a émergé comme Tumblr artist vers 2010. Les plus anciens se souviendront avec émotion de cette plateforme de média social où l’on pouvait partager principalement des images. En quelques années, Tumblr s’était taillé une réputation de plateforme indie où de nombreux graphic designers (vous savez, ceux qui vont être sacrifiés par l’IA !) se sont depuis illustrés. Comme d’autres artistes pionniers dans les nouveaux médias, XCOPY a pris le tournant assez évident de la blockchain, et a commencé à minter (ou publier) ses oeuvres sur les premières plateformes de NFTs somme SuperRare ou Opensea.
Il a réussi à garder avec lui cette image très contre-culture et avant-gardiste, et produit d’ailleurs de nombreuses collections tous les ans. Son intention peut être assimilée à une critique de l’espace des cryptos (une sorte de paradis pour la caricature !), dans un style qu’on appelle glitch art et qui est intimement lié à l’histoire de l’informatique et de ses bugs. Bug visuel, bug de comportement, blockchain… XCOPY est devenu une sorte de totem à la croisée de la digitalisation, la décentralisation et la spéculation.
Les prix montent presque partout dans son univers, au point de prendre le lead sur le marché des NFTs d’art (estimé à $3.6bn par nos amis de Grail Capital), et peut-être en passe de doubler les indéboulonnables CryptoPunks. Ceux-ci restent LE nft d’art le plus connu, mais pâtit d’avoir été la propriété de plusieurs entreprises ces dernières années, et les artistes ayant débranché il y a longtemps, ne peuvent plus innover, c’est le dilemme de la pièce historique par excellence.
J’ai donc échangé un peu de liquidité finissante sur Pendle pour acquérir un Remnants de XCOPY (ci-dessus). Ces pièces sont assez spectaculaires car faites à la main (et non pas générées par un algo comme c’est le cas pour toutes les autres pièces de cet artiste), limitées à 250 éditions toutes uniques… Cette collection est la seconde en valeur par pièce (floor à 17eth soit $31540 au taux du jour), juste derrière les plus connus Grifters (21 eth soit $38850).
On trouve dans la galaxie des fans et des collectionneurs de XCOPY presque tout le gratin de la finance (Raoul Pal de Real Vision, par ex), show biz (Snoop Dogg qui a acquis très tôt un XCOPY pour $3.9m, ci-dessous), et les principaux collectionneurs spécialisés dans le cryptoart (8888Benji vient d’acquérir l’une des pièces les plus rares de XCOPY pour $1.2m, ou encore Curated XYZ qui explique bien la place de XCOPY dans le mouvement de l’art crypto).
Mon objectif est de garder cette pièce quelques semaines au plus, faire une bascule et remettre en liquide sur Pendle : )
Voilà pour ce mois-ci. Je retourne bidouiller avec Claude.
Le portefeuille complet ci-dessous pour les abonnés.